
«La place des femmes dans l'aviation militaire canadienne, un combat mené sur deux fronts »
Conférence C - Samedi 1er octobre 10 h 45
Résumé
Le 1er septembre 1939, après avoir annexé l’Autriche et la Tchécoslovaquie, l’Allemagne envahit la Pologne. Deux jours plus tard, l’Angleterre et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. Puis, le 10 septembre 1939, le Canada leur emboîte le pas. À cette date, 70 Canadiennes détiennent déjà un brevet de pilote et plusieurs d’entre elles se présentent aux centres de recrutement pour rejoindre les rangs de l’Aviation royale du Canada (ARC). On ne veut pas d’elles, ni comme pilotes, ni même comme instructrices-pilotes. Il faudra encore attendre trois ans avant qu’une Division féminine de l’ARC ne voie le jour. Son mot d’ordre « Nous servons afin que les hommes puissent voler » annonce que l’ARC n’a toujours rien à offrir aux aviatrices et aspirantes aviatrices canadiennes qui désirent prendre leur envol pour servir leur pays. Les recrues sont plutôt dirigées vers des postes cléricaux qui les retiennent au sol : le secrétariat, la gestion des rations, des horaires, du matériel militaire et l’enseignement de l’anglais. Si, de nos jours, les aviatrices ont leur place active dans les forces armées canadiennes et si certaines ont même participé à l’exploration de l’espace comme astronautes, c’est parce qu’une poignée d’entre elles étaient déterminées, tenaces et surtout compétentes. Ces femmes ont surmonté tous les refus pour prendre leur place aux commandes d’aéronefs durant la Seconde Guerre mondiale. Ces pionnières, dont plusieurs sont nées au Québec ou y ont vécu, ont libéré la piste « À travers les embûches jusqu’aux étoiles », fidèles à la devise de l’ARC, afin que d’autres femmes les suivent. Cette présentation leur rend hommage en retraçant leur parcours de combattantes.
Biographie
Avocate, historienne publique, généalogiste et ancienne journaliste, Mona-Andrée Rainville s’amuse depuis plusieurs années à soulever la jupe de la grande Histoire pour révéler l’extraordinaire petite histoire des gens ordinaires. Son sujet de prédilection est l’histoire des femmes. Doublées d’une approche ludique, imagée et dynamique, ses présentations ont la réputation de plaire à tous les publics par leurs contenus bien documentés. Elle collabore avec différents organismes culturels et institutions muséales. Elle a reçu le prix Percy-W.-Foy 2016 de la Société généalogique canadienne-française pour son article sur les sœurs Raclot, publié dans les Mémoires de la SGCF en 2016. Ancienne membre des conseils d’administration de la Fédération Histoire Québec et des éditions Histoire Québec, elle siège actuellement au conseil de la Société d’histoire de Lachine. Sur sa page Facebook, Les 2000 Femmes de la Nouvelle-France, vous trouverez des trouvailles de recherche sur ces pionnières.